Critique de Men In Black 3

Note : 7/10

Men In Black 3 est la surprise du printemps. Après la grosse déception de Men In Black 2, cette nouvelle sequel n’était pourtant pas évidente. Mais Hollywood ne lâche pas aussi facilement ses franchises à succès. Celle-ci ayant cumulé 1 milliard de recettes avec les deux premiers opus, Barry Sonnenfeld s’est vu offrir l’opportunité de poursuivre l’aventure.

Pour rafraîchir la franchise, le choix s’est porté sur une prequel déguisée, avec une reprise du concept du voyage dans le temps pour découvrir les Men In Black en 1969.

L’agent J se retrouve contraint de voyager dans le temps pour sauver l’agent K et empêcher l’invasion de la Terre. Il lui faudra combattre un Alien qui s’est lui-même transporté dans le passé pour éliminer K et modifier le cours du temps.

Quoi? Je vais juste au cinéma avec Julia Roberts et j’ai perdu mes lunettes de vue.

L’ouverture du film reprend fidèlement l’univers et les codes des MIB, jusqu’à laisser croire qu’on se dirige vers une sequel remplie de nouveaux aliens toujours plus numériques et loufoques. Mais la leçon de MIB 2 est retenue et l’histoire nous ouvrira les portes d’un film original.

Une fois installés en 1969, on découvre un univers très plaisant, suffisamment rythmé et drôle pour nous ravir.  Même si l’utilisation du voyage dans le temps n’est au final qu’une astuce pour renouveler l’univers des Men In Black tout en respectant les codes, elle est assez fine.

Ceci n’est pas un fond vert. Ne me regardez pas comme ça, je ne suis pas devant un fond vert.

Sans doute le résultat de la finesse d’écriture du scénariste Etan Coen, on ne se contente pas ici de créer un choc des cultures pour faire rire. On évacue même rapidement les décalages vestimentaires et les gags sur le racisme et la place des Noirs dans la société américaine de 1969 dans les premières minutes passées par Will Smith à cette époque.

L’humour se situera plutôt dans les références artistiques et culturelles, sans verser dans le cliché ni dans le choc frontal.

A la surprise générale, Sonnenfeld offre un film sobre, fin et débarrassé du bestiaire envahissant du deuxième opus. Il évacue dès la séquence d’ouverture les monstres loufoques et n’ayons pas peur des mots, beaucoup trop numériques, pour ne conserver qu’un seul ennemi ostensible, à l’apparence presque humaine. On croisera bien ici et là quelques énergumènes à tête verte ou aux particularités physiques propices aux gags, mais on ne versera jamais dans l’excès.

L’histoire se concentre plutôt sur la prise en chasse de l’ennemi de cet opus, haletante et parsemée de quelques aventures rocambolesques, pour nous offrir une comédie trépidante et assez intelligente.

Sonnenfeld semble avoir trouvé le parfait dosage entre l’humour et l’action, au sein d’une histoire suffisamment riche pour nous tenir en haleine.

Ils se paient même le luxe d’ajouter un brin d’émotion dans cet univers pourtant loufoque et une certaine dose d’intelligence.

Will Smith tient parfaitement son rôle. Il parvient à faire le pitre, sans en faire des tonnes et à être assez juste face à Josh Brolin. Son jeu a gagné en densité et son personnage en ressort grandi.

Josh Brolin réussit son intégration dans l’univers à la perfection, même si on a du mal à imaginer qu’il est Tommy Lee Jones jeune.

Smith et Wesson.

Quelques guests sont présents dans le film, dont la merveilleuse Nicole Scherzinger, pour la scène d’ouverture. Justin Bieber et Lady Gaga tiennent apparement un petit rôle sans être crédités au générique, mais difficile de les reconnaître!

Fly Me To The Moon

Au final, ce Men In Black 3 remplit son cahier des charges en nous faisant rire et en nous entraînant avec plaisir dans une nouvelle aventure. Mais il va surtout au-delà, grâce à un scénario malin et ajoutant une touche de subtilité à la saga.

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Bonus à lire si vous avez envie de vous prendre la tête avec les paradoxes temporels et de préférence si vous avez déjà vu le film, parce qu’ il y a un petit spoiler.

Men In Black 3 n’échappe pas aux habituelles incohérences de scénario liées à la rupture du flux temporel.

Souvenez-vous dans Déjà-Vu par exemple, des indices découverts par Denzel dans l’appartement de Paula Patton, présents uniquement parce que lui-même les aurait déposés, ce qui était totalement impossible et empêchait donc l’histoire de débuter.

Ici, ce sera le fait que J se souvient de ce dont personne autour de lui ne se souvient après la modification du présent, puisqu’il n’a pas oublié K. Ceci tuant le concept du point de départ de l’histoire du film si on devait bloquer sur ce problème.

Il y aura aussi l’impossible explication de l’oubli par K des exploits avec J en 1969, balayé d’un revers de la main par Griffin, qui annonce à J que K oubliera tout de suite ces évènements.

5 réflexions au sujet de « Critique de Men In Black 3 »

  1. Je craignais cette suite justement donc ta critique me rassure un peu. Je n’ai pas lu le bonus pour ne pas etre spoilé. Sinon j’aime bien le fait que tu commentes les images que tu postes :p

  2. Je ne suis pas totalement d’accord avec toi, oui c’est un film drôle et émouvant, où il y a de l’action. Et oui le scénario est bien conçu. Mais le rythme est digne d’une montagne russe et la mise en scène est poussiéreuse.
    Le premier était un modèle de mise en scène, avec une ambiance décalé, mais très sombre avec des aliens bien baveux. Là on a des aliens qui paraissent tout gentil dans un monde où tout le monde est joyeux. C’est mieux que le deux et heureusement, mais c’est très très loin du premier.

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