Mini-critique de Boule et Bill

Boule et Bill est une adaptation ratée de la célèbre bande dessinée franco-belge et un film assez mauvais, loin toutefois de l’horreur que laissait deviner la bande-annonce totalement ratée, diffusée pendant plusieurs semaines.

Note du film : 4/10

Réalisé par Alexandre Charlot, ce sont Franck Dubosc et Marina Fois qui jouent les parents de Boule, interprété par le jeune Charles Crombez.

L’histoire, plus basique encore que celle de l’adaptation du Petit Nicolas, se situe en 1976 et prend comme point de départ l’arrivée de Bill dans la petite famille, qui vit dans une petite maison et son jardin.

Le père se voit alors proposer une promotion, qui entraîne le déménagement de la petite famille en banlieue parisienne, dans l’une des premières tours HLM.

Le premier problème du film est sa difficulté à choisir avec assurance un genre, puisque Boule et Bill n’est pas une comédie pure, le nombre de gags présents dans le long-métrage étant finalement assez réduit.

Second problème et de taille : les rares gags ou scènes axées sur une mésaventure ou bêtise de Boule ne font jamais rire. La faute principalement au scénario, assez pauvre et confus, ne prenant jamais le risque de basculer dans la comédie pure.

Résultat des courses : à chaque fois que Boule est victime d’une mésaventure au potentiel comique certain, le film bascule dans le drame ou l’aventure, sans jamais oser la carte du rire à cent pour cent.

Le spectateur sera sans cesse partagé entre deux sentiments et l’originalité ne sera jamais de la partie, l’histoire restant engoncée dans une trame trop traditionnelle et manquant cruellement d’impertinence.

Le personnage de Boule est ici bien trop quelconque, fade et timoré pour apporter une couleur à ce film, qui se révèle rapidement assez vain.

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Boule et Bill n’est toutefois pas l’horreur promise, puisque le film, bien que plutôt mauvais, est sauvé par quelques points comme la reconstitution historique, pour le coup plutôt amusante.

Sans parvenir à remplir son cahier des charges côté humour, une certaine émotion transparaît du film, grâce à la relation crée entre Boule et Bill. Si elle manque de folie et que l’esprit de la bande dessinée n’y est pas, l’attachement entre les deux lui, est bien là.

On oubliera en revanche le ridicule du personnage de Caroline, la tortue amoureuse de Bill.

Franck Dubosc, loin de ses singeries habituelles, livre une prestation plutôt bonne, rendant son personnage intéressant.

Marina Fois, malgré quelques moments de surjeu évidents, s’en sort avec les honneurs.

Manu Payet, la voix de Bill, est plutôt bon, même si ses répliques ne cassent pas trois pattes à une tortue.

En revanche, le petit Charles Crombez est catastrophique. Peu charismatique, aussi mou qu’un zombie de The Walking Dead, il passe sont temps à réciter ses répliques de manière automatique. C’est sans doute l’une des plus grosses faiblesses du film, à tel point qu’il paraît même assez surréaliste qu’aucun autre petit garçon roux ne soit sorti du lot au casting.

Boule et Bill n’est donc pas un bon film, tout juste un moment pas complètement déplaisant, aidé par sa durée assez courte (moins d’1h30).

On regrettera le final dont l’un des éléments s’inspire du (très bon) film Marley et Moi, ainsi que l’espèce de mise en abyme assez malvenue.