Mini-Critique de Un Prince Presque Charmant

Note du film : 4/10

Un prince presque charmant est un film produit par Euracorp, réalisé par Philippe Lellouche Son scénario est écrit par Luc Besson et on retrouve au casting Vincent Pérez.

Bref, en quelques mots, on peut déjà être découragé.

La présence de la lumineuse Vahina Giocante au générique vient adoucir les craintes que tout cinéphile digne de ce nom peut avoir à la lecture des noms composant l’équipe du film, mais son charme et ses qualités d’interprétation ne seront pas suffisants pour sauver ce film de la médiocrité qui s’annonçait.

Merci pour les fleurs papa...euh chéri
Merci pour les fleurs papa…euh chéri

Comme toujours, Luc Besson scénariste se contente de reproduire des schémas bien connus du public (qui a dit éculés ?) et prend soin de ne pas sortir des sentiers battus.

Il esquisse deux personnages archétypaux au possible.

D’un côté, le père divorcé qui ne vit que par son travail, nerveux, accro au fric et au pouvoir, qui délaisse sa fille. Mais beau gosse et charmeur, ce qui le sauvera.

De l’autre côté, la jeune femme charmante, idéaliste et rêveuse, qui croit au prince charmant.

Un petit conflit dans l’entourage de ces deux-là, qui devront surmonter le tout pour que le conte de fées puisse ravir le spectateur.

Autour, des personnages secondaires effleurés et vides, qui ne servent qu’à faire progresser l’intrigue.

Besson n’oublie aucun poncif au passage, de la bonne morale à l’opposition entre le capitaliste Parisien sans cœur et le Provincial humaniste.

Des clichés, comme s’il en pleuvait. 

Les dialogues paraissent bâclés et la seule bonne idée de ce script s’avère être le road trip, qui permettra au film de décoller légèrement et de l’éloigner du nanar qu’il aurait facilement pu être.

En effet, la première partie du film représente un modèle de ce qu’il faut éviter dans une comédie romantique, regorge de situations presque embarrassantes pour les personnages principaux, de dialogues affreux.

Pour couronner le tout, Pérez, sans doute mal à l’aise et peu inspiré pour incarner un personnage aussi mal écrit, joue mal durant toute la première demi-heure du film.

Le long-métrage s’améliore une fois Pérez sur la route et le couple réuni à l’écran, le charme de Pérez et de Giocante aidant.

A noter que la différence d’âge flagrante entre les deux (17 ans entre les deux acteurs quand même) ne sera jamais évoquée, par commodité.

Mais la qualité de l’ensemble passe seulement de mauvaise à moyenne et le film reste extrêmement prévisible.

Cette comédie romantique à la française beaucoup trop prévisible, remplie de clichés et plombée par une première partie balourde, est parfaitement dispensable.

Elle se hisse légèrement au-dessus des mauvaises comédies françaises qui sortent régulièrement sur nos écrans, en partie grâce au charme des acteurs, mais on est encore bien loin d’un bon film.