Mini-critique: Evil Dead (2013)

Trente deux ans après le classique de Sam Raimi, Fede Alvarez se risque à la réalisation du remake d’un film devenu culte pour toute une génération de cinéphiles.
Cette fois-ci doté d’un budget de 17 millions de dollars (on est bien loin des 350 000 dollars du film de Raimi), cette nouvelle version d’Evil Dead sort l’artillerie lourde pour engranger les bénéfices.

Note du film: 5/10

Au casting, on retrouve de jeunes acteurs issus de séries TV: Jane Levy (Suburgatory), Jessica Lucas (Cloverfield, Cult, Melrose Place) ou peu connus: Shilo Fernandez (Jericho, Le Chaperon Rouge), Lou Taylor Pucci (Girls, Les Cavaliers de l’Apocalypse).

Evil Dead version 2013 n’arrivera pas à la cheville de son aîné, comme il n’égalera pas la qualité de remakes inventifs et pourvus de style comme La colline a des yeux (A. Aja) ou Halloween (R. Zombie).
Le résultat est plutôt moyen, pas follement original et d’une qualité semblable à celle du remake de Freddy (S. Bayer).

Fede Alvarez semble avoir misé sur la surenchère, en ne lésinant pas sur les effets gore et autres démembrements à répétition. Tout y passera: blessures par balle, à l’arme blanche, à la tronçonneuse, au pistolet à clous…
Comme pour tenter de répondre au besoin supposé exacerbé de violence et de gore d’un public habitué aux torture porn de ces dernières années, Alvarez oublie son style pour se livrer à une multiplication des éruptions de violence, confinant par moments au grand-guignolesque.
Sans atteindre le niveau grotesque de La cabane dans les bois, ce remake d’Evil Dead manque singulièrement de style et cède à la facilité des effets gores gratuits ou de quelques jump scares maladroits.

En route pour les WC
Jessica Lucas, en un peu moins sexy

La première partie, pourtant basée sur l’idée originale du sevrage de l’héroïne (ah ah ah) est un peu bancale, puisqu’on imagine les scénaristes désireux de se détacher de l’histoire originale…pour trop vite tenter de recoller les morceaux.

C’est paradoxalement une fois délivré de la mise en place de l’histoire que Fede Alvarez livrera les meilleurs moments de son film, alors même qu’on retrouve bon nombre de clins d’oeil à l’oeuvre originale.
La seconde partie, bien plus rythmée et dotée d’un climax assez réussi, se révèlera plus agréable.
On pardonnera quelques plans maladroits, l’utilisation d’effets numériques parfois malvenus ou quelques faux raccords malheureux, pour se laisser emporter par l’action finale, débordante.

Il faudra saluer l’utilisation originale des personnages, le rôle du héros passant alternativement entre les mains de Jessica Lucas, Shilo Fernandez et de Jane Levy.

Le film est sans doute quelque peu handicapé par les performances inégales du casting. Si Jessica Lucas se montre aussi charmante et efficace qu’à son habitude, ce ne sera pas le cas de Jane Levy, visiblement mal à l’aise pour jouer la possession.
Mention particulière à Shilo Fernandez, très bon.

Evil Dead est un film inégal, cédant trop facilement à la surenchère, comportant plusieurs défauts flagrants, malgré une seconde partie et un final plaisants.

Les effets indésirables du Chili Con Carne
Les effets indésirables du Chili Con Carne

Jessica Lucas sort son joker
Jessica Lucas sort son joker

Critique de Dredd 3D

Note du film: 6,5/10

La critique en vidéo du film de Pete Travis avec Karl Urban, remake de Judge Dredd (1995) de Danny Cannon avec Sylvester Stallone.

Pour une autre vision du film, découvrez l’épisode du « Dernier des Podcasts » consacré au film en cliquant sur le lien suivant (audio):

http://www.perlesetrubans.biz/ddpodcast/MP3/ep27.mp3

Trailer:

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