Critique: Joséphine

Joséphine versus Superman.

Le combat semblait a priori déséquilibré, mais la comédie réalisée par Agnès Obadia offre finalement une alternative intéressante à ceux qui ne succombent pas forcément aux doux charmes des blockbusters Hollywoodiens.

Note du film: 7/10

Marilou Berry incarne ici Joséphine, héroïne d’une bande dessinée créée en 2008 et mettant une trentenaire aux allures de Bridget Jones.

L’idée de servir une version francisée du personnage interprété par Renée Zellweger au début des années 2000 (et qui devrait ressortir des placards pour un troisième opus) n’était pas des plus séduisantes.

La qualité des comédies françaises, surtout quand on insère une romance dans l’histoire, n’étant pas souvent au rendez-vous, il y avait donc fort à craindre de ce film. Une appréhension pouvait s’ajouter quand on pense aux dernières adaptations de bande dessinées françaises réalisées…

Et pourtant, on tombera facilement sous le charme de l’histoire de Joséphine.

Gaffeuse mythomane en mal d’amour, malgré le fait qu’elle partage sa vie avec Brad Pitt (son chat), jalouse de sa soeur, Joséphine s’enferme toute seule dans un mensonge la conduisant à se faire licencier et à faire croire à ses amis qu’elle est partie vivre au Brésil avec un chirurgien.

Le scénario, simple mais efficace, met tout en oeuvre pour placer Joséphine, personnage excentrique, original et drôle, au centre de chaque scène. On s’amusera d’emblée du culot, des facéties et des répliques acerbes de Joséphine.

Le comique de situation induit par les nombreuses scènes plaçant l’héroïne dans des positions loufoques constitue le ressort principal de cette comédie enlevée, légère et plaisante.

Si l’originalité n’est pas forcément de mise en ce qui concerne le scénario, l’énergie et la fraîcheur du film et de sa comédienne principale compensent largement.

Quoi?!? Tu nous invites chez toi et t'as pas de Chips?!?
Quoi?!? Tu nous invites chez toi et t’as pas de Chips?!?

On notera ici et là quelques incohérences et absurdités dans l’histoire (les déplacements qui se veulent furtifs de Joséphine dans l’appartement), mais rien qui puisse empêcher d’apprécier le film et de passer un moment agréable.

Le public visé est clairement féminin, l’ombre de Bridget Jones planera constamment au-dessus de la tête de Joséphine, quelques facilités scénaristiques ou faiblesses dans les personnages secondaires seront bien visibles.

Pour autant, le film n’en reste pas moins une belle réussite, petit vent de fraîcheur sur une comédie française plutôt moribonde et répétitive depuis plusieurs années (si l’on excepte Amour et Turbulences ou Les Gamins pour 2013).

Marilou Berry incarne parfaitement cette Joséphine à la recherche de son Ange-Gardien, moderne et charismatique.

La comédienne se révèle drôle et attachante, effaçant presque totalement le reste du casting, qui paraît plutôt fade à côté d’elle, exceptée peut-être l’amusante Berengère Krief.

Joséphine est donc une comédie légère et réussie, qui plaira peut-être davantage à un public féminin, mais qui remplit parfaitement son contrat en procurant du plaisir et en provoquant de nombreux rires.

8 réflexions au sujet de « Critique: Joséphine »

  1. Je respecte ton point de vue mais je ne suis pas tentée du tout, sûrement parce que je n’imaginais Marilou Berry dans le rôle-titre …

  2. Vu hier, franchement rigolé, et effectivement il y a au moins UNE invraisemblance : marcher avec des Louboutin de 12 cm, bourrée (1ère invraisemblance), sans faire de bruit (encore pire), dans un appart avec du plancher (bouquet final) !
    Mais des scènes à la con qui rappellent Bridget Jones, comme les scènes sous la pluie !

  3. Bonsoir, gentillet mais un peu « mou du genou » avec des situations invraisemblables qui se voient: Joséphine qui se cache dans son appartement et personne ne la voit: j’ai du mal à le croire. En revanche, je trouve que Marilou Berry a beaucoup de potentiel comme actrice. Bonne soirée.

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